Traces d'amour

Il a suffit d’un film inspiré d’un roman, lui même inspiré de témoignages de ces soldats de la Grande Guerre, celle que l’on a surnommé : la der des der.
Je reconnais ne pas tout savoir sur cette époque et la petite histoire a permis une fois de plus de contribuer à écrire la grande. Dix milliards de lettres ou messages d’amour ont été échangés pendant cette période, et l’expression : «Mourir d’aimer» prend toute sa dimension à travers ces courriers qui débordent d’une étonnante sentimentalité.

Pour ces traces d’amour de ces Poilus, cette jeunesse d’un autre siècle, ce texte et ces images :





Traces d'amour


Pauvre Pioupiou, pauvre Poilu, t’es bien le seul au cœur des villes,
A te dresser contre l’ennemi qui n’a pas réussi à prendre ton âme,
Je te regarde bien souvent toi grand militaire et moi tout petit civil,
T’as pas tout dit à tes enfants, ta famille, tes amis, ou à ta femme.

Je te découvre dans ces fosses en ces campagnes sans horizon,
Englué dans cette grisaille, bravant le froid et ce maudit vacarme,
Vivant sous la mitraille et la peur qui tenaille faisant perdre raison,
Je te lis en ces missives qui font surface, où chacune me désarme.

Je croyais te connaître toi l’ancien moustachu ou toi simple poilu,
Tu vis dans la mémoire d’un cœur de bleuet qui se remet à battre,
Ton œil bleu acier complète ta tenue, attend le plus beau des saluts,
Tu as donné ta vie et en ta réserve pudique, impossible de débattre.

Vous veniez de la France profonde, obéissants et sans rien dire,
On vous a doté d’une tenue de biffin, pour vous donner des ailes,
Repoussant des affronts haineux que l’on ne pouvait que maudire,
Cruel chemin de dames où les filles d’un roi jouaient aux demoiselles.

Éternels héros dont vous êtes centenaires, il n’y aura pas de dernier,
Si vous devez dormir dans le lit de l’Histoire, sachez que chaque jour,
Est une journée de veille et ne dérangez pas le repos des canonniers,
Car Madelon pleure ses amants de naguère et ses vivantes amours…

Très bel hommage aux poilus, j'aime beaucoup !

C'est émouvant les anciennes lettres de poilus, je pense que je vais acheter ce livre, j'ai toujours hésité !

J'ai une lettre d'un soldat allemand en 1944 sur le front de l'Est, hélas n'ayant jamais appris l'allemand, je ne peux pas traduire ce qu'il dit, mais je pense qu'il parle de la guerre et qu'il écrit à sa fiancée.
J'ai eu cette lettre dans un salon philatélique car j'aime aussi les belles lettres et enveloppes !